Christine, ma belle, ma douce, ma jolie! Je chante pour elle et pour elle je ris! Elle est tendre et sauvage, elle est comme un torrent Qui me berce et m'enztaîne, elle est comme le vent Ell est comme le vent qui joue dans mes cheveux Capricieuse et changeante, elle est comme le feu Qui brûle ma mémoire, je ne sais qui je suis Christine, ma belle, ma douce, ma jolie! Si je ne sais pas qui dirige l'univers Si je ne sais pas pourquoi tourne la terre Je sais bien cependant, que serré dans ses bras Je frémis comme frémissent les cordes sous mes doigts! J'ai perdu la mémoire, l'orgueuil, l'assurance J'ai perdu le sommeil, la tête et la patience! Mais ce que j'ai perdu ne pèse pas bien lourd: J'ai perdu avec joie, pour gagner son amour! Je me ferais noble pour lui faire plaisir Je deviendrais sage, gendarme ou fakir Ou pompier ou ministre et si elle veut bien Je reste qui je suis et ne deviendrai rien Je changerais pour elle mes anciennes opinions Et je ferais des siennes mes nouvelles convictions! Je lui cèderais tout, mais lui refuserais Si elle me demandait de cesser de l'aimer Christine, ma belle, ma douce, ma jolie! Je chante pour elle et pour elle je vis! Elle est tendre et sauvage, elle est comme un torrent Qui me berce au rivage, qui m'entraine en riant Elle est douce, elle est tendre, et moi, je l'aimerai Cent mille ans et trois jours, jusqu'à la Saint-Jamais! Et tant pis si demain je meurs au point du jour: J'aurai vécu dans ses bras plus de mille ans d'amour!