Le premier jour de cafard passé Triste à regarder la pluie tomber On oubliait vite la France Le temps des vacances On découvrait le vrai charme anglais Du pudding à la jelly diaphane À Bournemouth, au mois d'juillet Rose-Mary, Suzan Les robes à fleurs Les permanentes aux doux reflets bleutés La couverture près du thermos à thé La vie qui s'arrête à cinq heures (How many sugars, honey?) Les rues tranquilles Le lait posé sur le perron qui dort Un goût de menthe au chocolat subtil Une certaine idée du confort (Enjoy yourself, be a good boy) Dans les parcs, en fin d'après-midi On s'allongeait sur le gazon vert Hortensias, musique légère Christina, Lindy On découvrait le vrai charme anglais Des shetlands aux gros chandails de laine À Bournemouth, au mois d'juillet Philip et la Reine Les fish and chips L'odeur de l'huile et des oignons dorés Le dernier bus qui nous filait sous l'nez Dans l'émotion d'un tout premier french kiss (Do you love me? Yes, I do) "Mellow Yellow" Les trois oranges dans les machines à sous Les vieilles ladies et les rockers à clous Misant sur les boules du bingo (Now it's blue, now it's green, now it's red, Bingo) Le teint vermeil Les folles moustaches du gentleman en tweed Qui s'en allait sur la promenade humide En lui donnant comme un rayon d' soleil (Nice weather, isn't it? Yes, lovely) Et nos adieux Dans un brouillard à vous glacer les membres Le coeur brisé, perdus, les larmes aux yeux On s'est écrit jusqu'en septembre