Devant toi se lève l'aurore Elle frôle les draps L'inertie est douce quand tu dors Le reste attendra Mais comme il fait sombre Au fond de tes bois Tous les jours, tu te tairas encore Sans même savoir pourquoi Tu retarderas tous les remords Ils se colleront à tes pas Sortant à moitié nue dehors Car tu préfères avoir froid Ce qu'on ignore ne nous tue pas Comme un vent fou du Labrador Qui s'essouffle en toi Mille et une pages que tu perfores Sans écrire quoi qu'ce soit Un roman de plomb À chacun de tes bras Tous les jours, tu te tairas encore Sans même savoir pourquoi Tu retarderas tous les remords Ils se colleront à tes pas Sortant à moitié nue dehors Car tu préfères avoir froid Ce qu'on ignore ne nous tue pas Ce qu'on ignore ne nous tue pas