Une abbesse lui avait dit que la nostalgie de l'homme passe mais celle de l'enfant, jamais Un jour de printemps où la douceur du temps est un cri même de violence Elle marche tranquillement sur la route Sans aucune stress, sans rien d'accablant Tout serait bien si... Soudainement, ses genoux se mettent à osciller, ses mains trembles Tout son corps chavire, elle ne se contient plus Le choc n'était pas prévu Elle ne sait plus qui elle est, son corps lui désobéit Elle claque dans chacun de ses os Une terrasse est ouverte sur le soleil, elle s'y asseoit Essaie de reprendre ses sens Sa chair se démaille et déraille L'ovule, l'ovule jusqu'ici muette réclame une rencontre aux entrailles Ce désir-là sort de sa prison à sécurité maximale Et elle doit de toutes ses puissances s'empêcher de vouloir Courir après l'bébé, aperçu dans le landeau Elle se met à pleurer, une larme après l'autre Doucement, les pleurs rigolent sur elle Le désir qui n'a pas d'âge ne sait pas qu'elle est trop vieille Elle entre, entre dans une peine de corps Qui n'finira jamais