Une peste brune sillonne et faire son chemin Comme une plaie qui s'ouvre sous le labour d'un surin Elle fait ses petits dans tous les ventres vides Y dépose ses graines d'un sourire candide Mais ses mots costumes, vêtus de peaux d'agneaux Belles paroles, belle, dissimulent les crocs Une peste brune ruisselle lentement Partie d'un caniveau pour un rêve d'océan Comme une idée saisie dans les ambres du passé Qu'on voyait endormie dans les bras de Morphée Comme un arbre en hiver dépourvu de ses feuilles Que l'on croyait mort, qui ne dormait que d'un œil Lisons dans le mal du passé, de quoi demain sera fait Dans les mares de sang, ce qui nous attend Une peste brune exhume visions et chimères D'une mode blanche et noire, sans couleurs intermédiaires Elle ravive les braises, agite l'épouvantail Et fait feu de tout bois, faire feu de toute paille Elle attise les peurs en pompier pyromane Oh, entends-tu les voix qu'elle souffle à nos crânes? Une peste brune s'invente une auréole Que son ombre trahit en nourrissant le sol Pourtant de fil en aiguille et de maille en maille Son tissu de mensonges, trop haineux pour qu'il m'aille Fait de nos trois couleurs, ses propres oriflammes Fait de nos trois couleurs, ses propres oriflammes Fait de nos trois couleurs, ses propres oriflammes Fait de nos trois couleurs, ses propres oriflammes Lisons dans le mal du passé, de quoi demain sera fait Dans les mares de sang, ce qui nous attend