Un printemps de trop de lunes A préféré l'emporter. Elle a pas même fini sa brune, Il a pas fini d'en pleurer. Élisa chante encore, Son Jules n'en peut plus. Sur le vieux port, il marche seul. Il s'endormira jamais plus Près d'elle, et ses cannes Qu'ils traînent par terre non plus. Il paraît que sous les ombres D'un si vieux chapeau de paille On n'voit plus passer le nombre D'absences ni de retrouvailles: Quand c'est à tout jamais qu'on aime, On n'a pas le moral. Laï La Lé Laï La Lé Laï La Lé Laï La Lé Lé Lé Laï Lé Laï La Lé Laï La Lé Un printemps de trop de larmes A préféré que l'été Ne voit plus jamais qu'Élisa Faisait de Jules un adopté, Un revenant de sous terre, Un revenu rescapé, Un drapeau noir à trimballer Qu'arborait son cœur en bannière, Avec la chaleur de celui Qui peut dire: "Je suis né" Mais il paraît que sur ses adipes, Il reste un peu de sa voix Élisa, muse mystique, De Jules inspire les pas. Quand c'est à tout jamais qu'on aime On y trouve un combat! Laï La Lé Laï La Lé Laï La Lé Laï La Lé Lé Lé Laï Lé Laï La Lé Laï La Lé (Ad lib)