Ce matin le printemps à peine à s'imposer Le soleil est bien là mais hésite à chauffer Faut dire que d'où on vient la légende disait Que ça ne sert à rien d'attendre et d'espérer Ce matin le printemps nous fait vieillir je sais La vie est un peu brève, et nos têtes brouillées Quelques années à jouir, quelques autres à pleurer Des années à chercher un peu de vérité Il faudrait qu'on en vive avant que d'en crever Un baiser de tes lèvres là sur mes yeux mouillés Un regard plein de fièvre, un peu de ta fierté Suffirait à donner dix ans de liberté Ce matin le printemps est voilé par l'orage Même dans la part du sombre la cupide est volage Le jour prête à se fondre, elle reste en embuscade Et fait passé son ombre pour la vertu du sage Il faudrait qu'on la sème avant qu'elle est bouffée L'enfance par la sève, la face dévoilée Il faudrait qu'on la sème avant que de tomber Sous les coups qu'est la scène, les assauts répétés Ce matin le printemps à peine à 'imposer Le soleil est bien là mais hésite à chauffer Faut dire que d'où on vient la légende disait Que ça ne set à rien d'attendre et d'espérer Il faudrait qu'il allume un feu de joie sur le pavé Un pêché d'optimisme pour les désespérés On ne dit pas assez que cette putain de volonté Suffit à faire un homme qui peut se regarder En face!