Comme une aigreur au bout des lèvres Un vent de malheur qui se lève Une alarme grise qui ruisselle À étouffer toute étincelle, là Tout au creux des forteresses Qui protègent de nous ce qu'il reste Dans le cœur brisé des poètes Où naissent les torpeurs, les tempêtes Comme une putain de __, en fait Au vague l'âge, j'ai mal à l'être À trop disséquer mes ivresses Sur la feuille, l'élan se disperse Plus une colombe à ma fenêtre Au large, un air de fausses promesses Comme d'hab, l'histoire se répète Ca vend du vent, ça vend du rêve Mille douceurs dans la voix d'___ Je collecte roses et mascaras Ca joue les frères, les camarades Et sous les sourires qu'ils m'___ Ça baiserait ta mère et ta fille Quand on voit ce que l'Homme se traîne Des trahisons de chrysanthèmes J'avoue que la quête semble vaine Je suis plus tellement sûr de vouloir qu'on m'aime Et pourtant, ça tangue en dedans Ça tambourine de temps en temps Ça brûle comme un cri silencieux Ça dit qu'il est temps d'être heureux Ça hurle comme un oiseau blessé Ça cherche l'amour, la vérité Ça dit qu'il nous faut essayer Parce que c'est la seule échappée Tu sais, je n'ai pas perdu le nord Si j'ai tout envoyé dans le décor C'est que, comme toi, je rêvais d'autre chose Edith parlait d'une vie en rose Tu sais, je n'ai pas perdu le nord Changer la donne, moi, j'en rêve encore Comme toi, je rêvais d'autre chose J'aurais aimé faire autrement Sauter ___ plus souvent Tenir face à l'adversité Tendre la main le cœur léger Sourire à l'inconnu sans gêne Mourir à siffler la Bohème M'enivrer de l'écume des jours Donner de mon temps par amour Où sont passés les papillons? Ces bruissements dans mon ventre rond Qui chatouillaient nos cœurs sans liasses Et ___ printemps d'allégresse Hier, quand nous étions enfants À rêver du soleil levant Épris d'un air de liberté Futile instant d'éternité On a beau dire, on a beau faire Souffler sur nos vies de poussière S'accrocher chaque jour à nos rêves Dire qu'on encourage la relève Quand je vois ce qu'on va laisser A tous ces marmots désarmés Cette honteuse esquisse du futur Ce monde au bord de la rupture Ami, ne te résignes pas Tant d'autres y ont cru avant toi Si certains ont abandonné Laisses-les se flétrir ___ Tant pis si leur monde se fissure La haine les aura à l'usure Nous formerons ces fleurs futures Qui poussent, cicatrisent des murs Qui poussent, cicatrisent des murs Tu sais, je n'ai pas perdu le nord Si j'ai tout envoyé dans le décor C'est que, comme toi, je rêvais d'autre chose Edith parlait d'une vie en rose Tu sais, je n'ai pas perdu le nord Changer la donne, moi, j'en rêve encore Comme toi, je rêvais d'autre chose Edith parlait d'une vie en rose En rose En rose