J'ai vu les vases vides J'ai l'odeur encore dans mes souvenirs J'ai vu les murs rire Mais sans les photos, ils sont timides J'ai lu mon avenir Dans mon journal tout semble normal Comme un cerf-volant dans un coup de vent J'ai perdu le fil dans l'ouragan J'ai la carcasse de notre histoire Dans le coin droit du ventricule Tapie dans l'ombre de notre armoire Gravée sur quelques pellicules Moi du paradis, j'ai vu l'envers Des sueurs froides sur moi qui glissent Été la goutte de trop dans l'oasis J'étais Picasso, devenu Baudelaire Dans un éternel moment J'ai le cœur, qui t'attend, qui t'attend Dans un éternel moment Encore un instant, un instant D'interférences Le parquet est muet Et toutes les salles coopèrent Le répondeur désespère De l'écouter, souvent j'omets La poussière en a pris possession Dans un combat sans répression Elle y domine en seul prêtresse Ne sachant rien de ma tristesse Perdu mon envie d'être téméraire De verser des larmes sur un bout de verre Triste sérénade d'un long silence Car la musique joue, personne ne danse À la croisée de nos destins J'ai fait un vœu dans l'univers Tends-moi une dernière fois la main Que l'été s'y trouve en hiver Dans un éternel moment J'ai le cœur, qui t'attend, qui t'attend Dans un éternel moment Encore un instant, un instant D'interférences (X2) Car mon âme me fait la grève Sans faire de bruit mais je m'entends Les murmures de tous nos rêves Dans leurs cocons depuis longtemps Revoir le bonheur surgir Dans une rose, sans faire gaffe aux épines Laisse-moi tomber, redresser l'échine En plein vol, bâtir un avion et atterrir Dans un éternel moment J'ai le cœur, qui t'attend, qui t'attend Dans un éternel moment Encore un instant, un instant D'interférences (X2)