Quand la vie n'est plus qu'une vitre vide Où la pluie lentement bat le temps Quand on ne tient plus dans ses mains avides Que le souvenir d'un jardin vacant Alors on se dit que rien n'aura valu la peine Ni d'avoir été fidèle à tous ces rendez-vous Que l'amour aura semé sur sa route incertaine Ni surtout Ni surtout De t'avoir connue ce jour de septembre Où la pluie lentement souviens-t'en Par la vitre nue qui perçait la chambre Se fit un jardin de nos corps battants Mais il vient d'autres saisons il vient d'autres visages Et le mien fut effacé dès qu'eût cessé la pluie Et le jardin dévasté tu repris ton bagage Et depuis Et depuis Ma vie n'est plus rien qu'une vitre vide Où la pluie lentement bat le temps Et je ne tiens plus dans mes mains avides Que le souvenir d'un jardin vacant