Marcher sur les chemins d'été Une fleur à la bouche Si près de l'âme de l'été Si près que l'on y touche Parler sans les mots du regard À l'aube qui frissonne Chanter sans plus jamais savoir La crainte de l'automne Glisser au bout de l'horizon Dans la main d'un nuage Jusqu'aux portes de la maison Où dorment les nuages Puiser dans le creux de la main Aux sources de lumière Cueillir le vent près du matin En bouquet de prière Dormir à l'ombre d'un soir doux Au bord d'une rivière Dormir aux chansons des cailloux Prisonnier de la terre Mourir doucement loin du jour Sur le chemin d'un rêve Sans pleurs sans bruit mourir d'amour Comme la nuit s'achève