Devant la très fidèle les tranchées Par fratricides gardées À sa parole loyale mais troublée Malgré augures Compiègne retrouvée Contre peur et temps faire face et oser Aux cieux se confier, s'armer ♪ Six cents âmes lancées dans l'aube pâle Sous lames effilées naissent râles Dans ses yeux d'attente étonnée Pour les siens libérer Les saintes voix auraient grâce accordé Le présage trompé L'ennemi enfoncé Par les craintes leurrés Fol espoir d'humanité entaché ♪ Tout pouvait être emporté Ce qui voguait finit par sombrer ♪ Détresse dans l'absence grandissante des siens Encerclée de couronnes usurpées Cernée d'épines, sans Roi Désespoir à hauteur de foi, vers le vide Échouée et étendue sur la pierre glacée À ses gens l'âme liée ♪ Ne fut livrée par personne Mais constamment trahie par tous ceux Qui la devaient le plus soutenir Délivrance d'une ville meurtrie Par grands assauts triomphants Leurs vies amies par voix promises Sont doux murmures délestant Rend grâce et créances de prières Apaisée en geôle prisonnière En son être au ciel l'obligée En ses fers au royaume sacrifiée Chemin de croix vers l'éternité Roi grêlé de faiblesses, d'ombres charmé La très fidèle au trône délaissée Cent clochers de silence scellés Dans l'attente tout se tait