Je vis au creux De ce que mes fers Ont laissé choir Dans l'éphémère, Le doux visage d'une illusion Qui me berce de ses reflets. Je souhaite en vain Que s'éveillent les objets de mes rêves, M'enivrer enfin de chimères. M'enivrer loin de cet enfer! Respire sans fin le bleu d'une nuée d'air. Les jours s'enchaînent, Les heures ne décèlent Qu'une porte au goût de désespoir. Les jours s'enchaînent, Le sort ne révèle, Qu'une porte au bout du dérisoire. Je cherche encore Ce bleu qui m'éclaire, Levant ce poids crépusculaire. Le doux mirage d'une déraison Qui me crève dans ses filets. Je crache en plein sur le suaire Qui recouvre mes lèvres. Délivrer l'âme de ce calvaire. Délier ce qui m'aliène. J'explore mon imaginaire. Le monde dort tandis que l'éther Nous enlace! Choie ces nuées d'air!