Si tu savais les démons qui m'habitent Lorsque je vais plus d'une heure sans toi Sous entendu, sans plus rien qui m'abrite Si tu savais ce que je fais de moi Si tu savais combien mon coeur palpite Lorsque, sous la gare, je fais les cent pas Sous des seaux d'eau miroitant à l'invite Si tu savais ce que je fais là-bas Je me savais de nature hypocrite Tant de soupirs, de pâmoisons, d'émois Mais là, mon amour, tu m'tuerais de suite Si tu savais ce que je sais de moi Souvent j'ai songé à vivre en ermite Pour ne pas poursuivre dans cette voie Hélas, je connais trop bien mes limites Si tu savais à quoi je suis en proie Des choses dont la morale publique Qui ferait mieux d'en avoir moins, je crois S'emporterait, brandissant l'eau bénite Si elle savait ce qu'on peut faire à trois Si tu savais les démons qui m'habitent Lorsque je vais plus d'une heure sans toi Sous entendu, sans plus rien qui m'abrite Si tu savais ce que je fais de moi Ô vous, les papes fiers, les cénobites Balayez donc d'abord sous votre croix Avant que de trancher, et laissez nos bites En paix, cela ne vous regarde pas Si vous saviez combien de cucurbites Dans le rectum ont procuré de joies Et combien de veuves-poignet subites Ont offert de cet enfer qui rougeoie À peine es-tu partie que je te quitte Sans avoir le sentiment toutefois De tromper là notre lit théorique Si tu savais comme ses draps sont froids En moi l'ange et le démon cohabitent Mais lorsque tu cours, trente-six fois le mois T'abandonner à tes amants tacites C'est Lucifer qui se rappelle à moi En moi l'ange et le démon cohabitent Mais lorsque tu cours, trente-six fois le mois T'abandonner à tes amants tacites Satan m'habite, et l'ange est en émoi Satan m'habite et met l'ange en émoi Satan met l'ange et ma bite en émoi Satan m'habite et met l'ange en émoi Sa bite m'att... oh, oh, les mélanges et moi C'est... euh