Sur les plages de l'aurore Elle s'enfonce dans les décors De cet ennui blanc Et l'écrin de ses gants Toujours à demi-mot Te sentir dans les rouleaux De ces larmes qui s'effacent Dans les stries d'une gouache Rêve, rêve qui passe De nos vertiges, un atlas De ton grand cœur mauve Ne reste pas grand chose Tourne, tourne et puis lâche Tous ces souvenirs Qui s'enlacent Dans un grand élan Vers la mort, sûrement Tes soupirs Emigrés Un ballon qu'on peut pas crever Qui ferait naufrage Et je sens Un instant Tu rêves et tu cours, et j'attends Un doux mirage Comme un ange qui passe Ou le ciel qui se casse Sur les plages de l'aurore Infinité de décors Sans toi