Au crépuscule place du Parvis Reclue dans l'ombre, de crainte transie Une faune éclectique s'épie Un voile se lève, l'air s'alourdit Les sectes s'y disputent l'aumône Les âmes s'y donnent aux harpies On y délaisse ses parts de corps En pleurant des larmes d'hypnotiques Les figures étrangères déchantent Quand des loups blêmes se lamentent Les fascicules point ne se vantent Qu'encore ici une peste nous hante Sous le bon oeil épiscopal Où se disputent les archaïsmes À coups de néons verts et mauves On dissimule les immondices Souvent à travers ce folklore On s'interpelle à grands cris Et si les chiens maniaient le verbe Le concert serait éternel Des cris stridents transcendent la nuit Dans les bas fonds, elle court loin de lui Les yeux globuleux et mièvres en signe de réclame De ses talons claquants elle s'effondre et déchante La ville jette ici sa désastreuse débâcle Répression, néons, religions font ouvrage Les sourdes carrioles à gyrophare Errent non loin, puis des mansardes C'est de courir loin des agents Que les mères exhortent leurs enfants Car la ruelle ébruite ses fables Et à travers cette faune blafarde Ce sont encore ces écoeurants Qui fauchent les vies impunément Ce sont encore ces sacraments Qui prennent les vies impunément Des cris stridents transcendent la nuit Dans les tréfonds, les chiens vous épient Les yeux abrutis et mièvres, en signe de bravade L'imprudent qu'ils molestent perd tout ce qui lui reste Place du Parvis