Il est dur lorsque sur la terre Dans le bonheur on a vécu De mourir triste et solitaire Sur les ruines d'un vieux cul Jadis dans une forêt vierge. Je fus planté, sur le versant Qu'un pur filet d'urine asperge, Et parfois un filet de sang. (...) Destin fatal! Un doigt nubile Un soir par là vint s'égarer, Et de sa phalange mobile Frotter, racler et labourer. (...) J'ai vu s'en aller nos dépouilles Sur le fleuve des passions, Qui prend sa source dans les couilles, Et va se perdre dans les cons. (...) N'ai-je pas vu tous les prépuces, Avoir chez nous un libre accès, Alors même qu'ils étaient russes, Surtout quand ils étaient français. (...) J'ai vu le vieillard phosphorique, Dans un effort trop passager, Charger avec son dard étique, Sans parvenir à décharger. J'espérais à l'heure dernière, Me noyer dans l'eau des bidets, Mais j'habite sur un derrière Qu'hélas on ne lave jamais. - Il eut parlé longtemps encore, Lorsqu'un vent vif précipité, Broyant, mais non pas inodore, Le lança dans l'éternité. Ainsi tout retourne dans la tombe, Tout ce qui vit, tout ce qui fut, Ainsi tout change ainsi tout tombe, Illusions... et poils du cul.